Les îles Canaries sont devenues une destination idéale pour les personnes à la recherche d'une résidence secondaire et d'un investissement. En effet, la vente et l'achat de maisons par des étrangers représentaient 52 % en 2022. En d'autres termes, la moitié des maisons vendues l'année dernière l'ont été à une personne non espagnole, selon les données du Conseil général des notaires et de l'Institut national de la statistique (INE) recueillies dans un rapport publié sur Antena 3. Le profil des personnes qui achètent des propriétés aux îles Canaries a changé : il ne s'agit plus de retraités, mais de jeunes familles qui voient la possibilité d'investir dans une communauté autonome bénéficiant d'un climat régulier tout au long de l'année.Les opérations réalisées aux Canaries par des étrangers résidant en Espagne se sont élevées à 1 132 entre juillet et septembre, soit 43,2 % de plus que les 790 enregistrées par le ministère au troisième trimestre 2021. Parallèlement, les étrangers ne résidant pas dans le pays ont réalisé 1 676 ventes et achats, contre 1 098 au troisième trimestre 2021, ce qui représente une augmentation de 52,6 %.Beaucoup de ces opérations peuvent impliquer l'octroi du visa doré à l'acheteur, à condition que la transaction dépasse un demi-million d'euros. Cette pratique a fait l'objet d'un veto de la part de pays comme le Canada. La Grèce et le Portugal ont choisi d'appliquer des changements dans le segment des portefeuilles à forte capacité d'investissement, en augmentant les exigences pour leur application en Grèce et en mettant sur la table la possibilité de les éliminer dans le pays voisin.En Espagne, cependant, ce changement n'est pas encore présent dans le débat politique et économique national. Iñaki Unsain, personal shopper immobilier à Barcelone, souligne que la situation en Espagne n'a rien à voir avec celle du Canada, où les prix n'ont augmenté que de 4 %, après trois années consécutives de baisse. La hausse des taux d'intérêt et de l'inflation va déplacer une grande partie de la demande de l'achat vers la location, ce qui exercera une pression encore plus forte sur les prix des loyers. Les effets de l'inflation et de la hausse des taux signifieront que de nombreux acheteurs ne seront pas en mesure d'acheter et il est donc possible qu'en 2023, nous assistions à une baisse du volume des transactions et peut-être à une légère correction à la baisse des prix de l'immobilier. "En Espagne, le pourcentage d'étrangers qui achètent dans notre pays est historiquement de 15% et n'a pas augmenté depuis l'introduction du Golden Visa, par conséquent, nous ne pensons pas que les conditions d'obtention doivent être revues à la hausse", souligne le cabinet. "La compétitivité des prix de l'immobilier par rapport à d'autres pays européens, ainsi que le patrimoine culturel national et le climat, sont devenus des éléments clés pour attirer d'importants portefeuilles internationaux en Espagne", ajoute-t-on.Pour cette même raison, les communautés côtières et les archipels ont enregistré la plus forte demande de la part de ces clients. D'après les chiffres du Registre de la propriété, les régions qui ont accumulé le plus grand nombre de ventes sont les îles Baléares, les îles Canaries, la Communauté valencienne, la région de Murcie et l'Andalousie.